Pour vous donner le goût d’aller faire plus ample connaissance avec eux,
voici des extraits de l’homélie lors des obsèques de Pierre GAROCHE.

« Vous le savez bien, pour Pierre, la maladie a d’abord été une expérience de progressivement tout perdre : son activité scientifique, ses livres et ses manips, sa santé, son autonomie. Bruno (un de ses fils) me disait cet été qu’il avait même dû renoncer à programmer sa mort. Pourtant il était serein. Mais comment peut on tout perdre et être heureux ?
Tout simplement parce que l’on n’a pas tout perdu, mais tout donné.
Comme beaucoup d’entre vous, j’ai plus appris sur la vie spirituelle en quelques mots échangés avec Pierre que par la lecture de bien des traités de spiritualité.
 Durant ces jours passés avec lui, je lui ai posé une question : « Mais, au terme de sa vie, si on se rend compte de tout le mal que l’on a fait, si brusquement on réalise que notre vie a présenté au monde un visage de Dieu défiguré, n’est-ce pas cela vivre l’enfer ? »
« Non, me dit-il tranquillement, car la miséricorde est le deuxième nom de Dieu. Dieu m’aime immensément, c’est la seule réalité qui existe vraiment, qui supplante tout le mal…. »

Pour terminer, je dois vous avouer que nous avons aussi beaucoup échangé avec Pierre sur le Paradis.
Comme Sylvie, j’imagine que Pierre a peut être aujourd’hui des réponses à bien des questions. Mais en regardant Sylvie, Bruno, Pierre Loïc, Pascaline et Samuel, je me rappelle cette conviction que nous avons toujours partagée avec Pierre.
Dans l’amour, le Paradis n’est pas seulement là bas, il est aussi ici. Etre heureux est notre vocation à tous, croyants ou non croyants. Il y a bien des combats sur ce chemin, Pierre nous rappellera toujours de ne pas avoir peur de les livrer, car, croyants ou non, en regardant la vie et la mort de Pierre, il nous restera une conviction commune, que déjà le poète connaît : Omnia vincit amor : l’amour triomphe de tout. »

Eric Audouard, diacre permanent.
Gif sur Yvette, 26 septembre 2008