Origène, père de l'Eglise

Grégoire 1er, dit le Grand naît à Rome vers 540.

Sa famille est praticienne et chrétienne.
Son arrière grand-père paternel Félix III avait été pape.
Son père Gordianus est sénateur.
Sa mère sera honorée comme sainte.
LES DEBUTS
Instruit dans l'art d'administrer, sa carrière civile est couronnée par la charge de préfet de la ville de Rome qu'il exerce pendant deux ans et au terme de laquelle, vers 575, à 35 ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer dans un monastère qu'il a fondé quelques années auparavant.
Il ne veut plus que prier et obéir. Il fonde dans sa maison un monastère dédié à St-André.
Mais le Pape Pélage II l'ordonne diacre. Le Pape l'envoie à Constantinople comme apocrisaire (ambassadeur permanent).
A son retour, il reprend la vie monastique.
Pas pour longtemps. En 590, le pape étant mort de la peste, on choisit Grégoire pour lui succéder.
PAPE GREGOIRE 1ER
Malgré ses protestations, il est élu pape le 3 septembre 590. Il se dévoue auprès des pestiférés et des misérables.En même temps, il réorganise l'Eglise romaine, défendant les prérogatives du siège de Pierre et de Paul. Il fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre bénédictin, envoie des missionnaires en Angleterre.L'envoi en mission de saint Augustin de Cantorbéry le place à l'origine de l'évangélisation de la Grande-Bretagne.
Il mena toujours une vie austère.
Il fut malade les trois ou quatre dernières années de sa vie et finit ses jours en 604 dans la souffrance, avec de fréquents accès de mélancolie.
GREGOIRE PENSEUR SPIRITUEL ET THEOLOGIEN
En liturgie, Grégoire est à l'origine d'une grande réforme liturgique, qui mit de l'ordre dans le missel et fixa les textes du propre.
C'est à la suite de cette réforme que le chant d'église se répandit et acquis un caractère universel. Le chant grégorien qui porte son nom a été nommé en son honneur. Il est souvent représenté en train de recevoir d'une colombe l'inspiration du chant grégorien.Il se consacre simultanément à l'enseignement. 
On lui doit de nombeuses œuvres spirituelles dont les dialogues, principale sources sur la vie de Saint Benoît de Nursie dont il est l'unique hagiographe.
Ses ouvrages théologiques resteront jusqu'à la fin du Moyen Age l'une des autorités les plus souvent citées dans la prédication et l'enseignement où il prend place après saint Augustin d'Hippone, dont il simplifie parfois la pensées, non sans l'enrichir et en l'adaptant à la mentalité des temps nouveaux.
On lui doit, dans un tableau large et divers de la morale chrétienne et des finalités de la vie mystique, une approche assez humaniste de l'équilibre personnel que le chrétien doit trouver entre les exigences ascétiques de la contemplation et les besoins sociaux d'une vie active.
Saint Grégoire est donc très présent dans l'iconographie des manuscrits où il est avec saint Pierre, le pape par excellence.
SES OEUVRES
> Les Moralia sur Job : Les Moralia reproduisent des conférences monastiques de Grégoire données aux quelques moines groupés à Constantinople tandis qu'il était apocrisiaire.
> Le Pastoral : qui fut composé vers 591. En trois parties Grégoire étudie les conditions requises pour bien exercer la charge pastorale, les règles de vie du vrai pasteur, les règles de la prédication et de l'enseignement catéchétique. Le Pastoral témoigne de la sagesse de Grégoire, de son esprit de modération si proche de l'esprit de discrétion qu'il reconnaissait à Saint Benoît et de son sens psychologique.
> Les Homélies sur Ezéchiel : les 22 homélies furent rédigées pour un public à prédominance monastique.
> Les dialogues : 4 livres composent les dialogues. Les dialogues traient de la vie et des miracles des saints italiens. Une conversation s'échange entre le pape Grégoire et son jeune diacre Pierre. On peut dater l'écrit de 593/594. Il se compose d'une suite de récits écrits pour de simples fidèles avides de merveilleux. L'œuvre, qui vise à l'édification populaire, est très attrayante. Si l'on admet et comprend le genre littéraire particulier, on est préparé à le dépasser et à recueillir les pensées profondes de Grégoire. Le deuxième est entièrement consacré à présenter la personnalité de saint Bénoît, en qui "réside l'esprit de tous les justes".
> Expositions sur le Livre des Rois
Leur authenticité qui a été contestée, est démontrée. Ce livre contient de longs développements sur la grâce de l'onction épiscopale.
> Expositions sur le Cantique des Cantiques
Deux homélies authentiques. On en avait longtemps contesté l'authenticité.
> Le Registre des lettres
Ce registre compte 868 lettres. Quelques-unes d'entre elles sont attribuées à Pélage II. Mais elles ont bien été écrites par Grégoire. Elles permettrent au lecteur d'apprécier l'œuvre de gouvernement de Grégoire, surtout du point de vue de sa théologie morale. Leur qualité humaine et littéraire est exceptionnelle.
DOCTRINE SPIRITUELLE
Grégoire le Grand est le docteur du désir, le docteur de la contemplation dont le désir est l'âme.
Toute la doctrine spirituelle de Grégoire s'ordonne autour de la recherche ardente de la contemplation. Une contemplation qui n'est pas un bien jalousement gardé mais qui se communique à autrui dans la charité.
Une contemplation qui ne sera parfaite que dans l'au-delà mais qui est déjà expérience de la foi.
  • St. Benoît trouvait dans l'invocation du Christ la force victorieuse à l'aide de laquelle il menait toutes ses luttes. Durant toute sa vie il eut une grande vénération pour la sainte croix, non seulement dans le but de vaincre ses propres tentations mais pour anéantir les mauvaises intentions et les artifices du démon.
  •  Il invitait ses disciples à avoir une confiance semblable à la sienne.
  •  En ce temps de carême je contemple un peu plus longtemps cette croix. Et m'interroge sur ce qu'elle représente à mes yeux ?
  •  Je vous propose de vous arrêter vous aussi devant la croix et de vous interroger, si vous le voulez, durant le carême.