Une relecture.
Sur le chemin qui le mène à l'auberge d'Emmaüs, Jésus, en « commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes, leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait » (Lc 24,27). Sur le chemin qui mène à l'étable de Bethléem, l'Église, par ces antiennes O, nous fait entrer dans le mystère de la venue du Sauveur, venue préparée, annoncée ou figurée en image par les prophètes. De nombreuses citations explicites ou implicites émaillent et composent ces antiennes.
Un ordonnancement.
Présentes en plus grand nombre dans des écrits et antiphonaires dès les 7e8e siècles, les antiphonæ maiores ont peu à peu pris l'ordonnancement que nous leur connaissons : sept antiennes encadrant le chant du Magnificat à l'office des vêpres du 17 au 23 décembre : O Sapiéntia, O Adonái, O Radix Iesse, O Clavis David, O Óriens, O Rex Géntium, O Emmánuel. L'acrostiche inversée ERO CRAS : « demain je serai », quoique non primitive, n'en reste pas moins une merveilleuse réponse aux cris « Veni », « viens », que ces antiennes font jaillir de nos voix et de nos cœurs.